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Partenariat Toyota-Kenya : Objectif neutralité carbone

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Partenariat Toyota-Kenya : Objectif neutralité carbone

Le Kenya intensifie ses efforts pour attirer les investissements étrangers dans son économie. À l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le Kenya s’engage à doubler sa production manufacturière, notamment dans le secteur automobile. Dans cette optique, le gouvernement signe plusieurs accords avec des entreprises japonaises, dont le géant Toyota Tsusho Corporation.

Accords stratégiques en faveur de l’énergie renouvelable

Le 7 février 2024, le Président kényan William Ruto a annoncé sur son compte officiel X la signature d’un accord-cadre avec Toyota Tsusho Corporation. « À Tokyo, au Japon, j’ai assisté à la signature de l’accord-cadre de collaboration entre le Kenya et Toyota Tsusho Corporation et j’ai ensuite visité l’usine Toyota Motamachi », a écrit le chef d’État Ruto. Des accords stratégiques avec des entreprises japonaises, dont Toyota Tsusho Corporation, pourraient injecter près de 620,7 millions USD dans le secteur de l’énergie verte et automobile du pays.

Renforcer les efforts dans les transitions énergétiques

Le Kenya est connu pour son mix énergétique axé sur les ressources renouvelables. Le pays exploite à ce jour près de 90 % de ses ressources renouvelables et s’est fixé comme objectif d’atteindre 100 % d’ici 2030. Cette nation ambitionne d’optimiser sa production en explorant ses ressources géothermiques, solaires et éoliennes encore sous-exploitées.

Le Président Ruto précise que ces accords comprennent notamment des investissements de :

  • 94 millions USD pour le parc éolien de Meru
  • 50,2 millions USD pour le parc solaire d’Isiolo
  • 470,22 millions USD pour l’usine géothermique de Menengai et la promotion des véhicules électriques.
  • 5 millions USD pour l’usine de montage Kenya Vehicle Manufacturers (KVM) à Thika.

Dynamiser la production locale de véhicules

L’industrie automobile kényane possède une longue histoire, remontant aux années 70. Cet écosystème comprend des unités d’assemblage et de montage détenues par des multinationales ainsi que des fabrications locales. Malgré cette ancienneté, le marché est largement dominé par les importations, principalement en provenance du Japon. En effet, le pays importe mensuellement 7 000 à 10 000 unités de modèles japonais, qui représentent 80 % du parc automobile national au Kenya.

Partenariat entre Toyota et Kenya

Dans une démarche visant à dynamiser l’industrie automobile kényane, le gouvernement local et Toyota concluent un accord pour établir une chaîne de montage dans le pays. Le président William Ruto exprime vouloir rendre les véhicules produits localement plus accessibles pour décourager l’importation de voitures d’occasion qui inondent actuellement le marché kényan.

Cet accord se traduit par l’investissement initial de 5 millions USD dans l’usine de Vehicle Manufactures Limited à Thika. L’initiative intervient à un moment où le pays cherche à équilibrer l’importation et la production locale d’automobiles.

Le président du Kenya affirme également que la délégation soutient l’installation d’une usine de fabrication de véhicules par Toyota pour répondre à la demande croissante de ses produits. Les discussions sur ce sujet progressent de manière positive, selon son évaluation.

À la conquête du marché automobile africain

La demande de véhicules en Afrique est en hausse. Selon le rapport de Mordor Intelligence intitulé « Analyse de la taille et de la part du marché automobile en Afrique », ce marché compte 1,41 million d’unités en 2024 et est évalué à 20,53 milliards USD. D’ici 2029, ce volume augmentera pour atteindre 1,89 millions de véhicules et une valeur de 26,38 milliards USD.

Cette projection est justifiée par les incitations gouvernementales visant à stimuler le marché. Des mesures favorables au climat des affaires sont mises en place, notamment au Nigeria et au Kenya. La politique automobile kényane vise à accroître les exportations de produits automobiles vers l’Afrique de l’Est, grâce aux taxes sur les véhicules importés. Dans le même esprit, le Nigeria instaure des droits d’importation de 70 % et des taxes sur les voitures importées. Cette mesure devrait également augmenter la production et la consommation locale.

Course de l’industrie automobile de la Zlecaf

Depuis la mise en œuvre de la Zlecaf, le Kenya vise à doubler sa production manufacturière, dont le secteur automobile. Les constructeurs automobiles locaux augmentent leur production, à l’instar de Mobius Motors, fondée au Kenya en 2010. En 2024, cette entreprise kényane ambitionne de vendre 1 000 véhicules par an, ce qui renforcera la position du pays dans cette zone.

Pour assurer la qualité des produits sur le marché, Mobius privilégie l’utilisation de matières premières locales. La compagnie encourage l’émergence de fournisseurs locaux à condition de produire de grandes quantités de pièces spécifiques nécessaires. Cette entreprise kényane espère renforcer sa position en adaptant les châssis et les amortisseurs aux spécificités des routes du Kenya et de l’Afrique.

Les opportunités offertes par la Zlecaf attirent également les constructeurs étrangers. En 2022, Mitsubishi annonce la reprise de ses activités de fabrication en Afrique, 11 ans après la fermeture de son usine en Afrique du Sud. En ouvrant une unité de production au Kenya, le géant japonais veut s’imposer sur le marché africain, profitant de la suppression des droits de douane prévue par l’accord de la Zlecaf.

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