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CAE : Réduire les coûts d’Internet pour stimuler le commerce régional

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CAE : Réduire les coûts d’Internet pour stimuler le commerce régional

La Banque mondiale s’apprête à financer un nouveau projet d’harmonisation numérique dans les États membres de l’Afrique de l’Est. Actuellement, les prix d’Internet dans la région varient de 4,64 USD au Kenya à 21,06 USD au Soudan du Sud. La connectivité intégrée est sur le point d’améliorer le commerce régional et de stimuler les efforts d’intégration.

Réduire les coûts Internet dans la région

Les tarifs de l’internet varient considérablement d’un pays à l’autre de l’Afrique de l’Est, même si la région se targue d’être une entité unique et intégrée, la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE). La région prend cependant des mesures pour intégrer sa connectivité, notamment en cherchant à réduire les frais de connexion Internet actuellement élevés et en améliorant également la cybersécurité.

Cet objectif ambitieux doit être atteint grâce à une nouvelle plateforme soutenue par la Banque mondiale, le Projet d’intégration numérique régionale en Afrique de l’Est (EARDIP). Financé par la Banque mondiale, l’EARDIP est une initiative de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

Pour atteindre ces deux objectifs fondamentaux – réduire les frais d’Internet et de télécommunication et améliorer la sécurité – le projet doit prendre en compte les importantes lacunes dans les infrastructures numériques, qui entravent l’accès à l’Internet haut débit.

Poser les bases d’une économie numérique

« Par exemple, les communautés rurales sont souvent exclues de l’économie numérique, ce qui limite leur capacité à accéder aux services essentiels tels que le commerce électronique, l’éducation en ligne et la télémédecine », a commenté la Secrétaire générale adjointe de la CAE en charge des douanes, du commerce et des affaires monétaires, Mme Annette Ssemuwemba.

S’exprimant lors d’un atelier régional de coordination et de mise en œuvre de l’EARDIP à Dar es Salaam, en Tanzanie, elle a souligné le fait que « l’incohérence des infrastructures transfrontalières entrave la communication et la collaboration transfrontalières transparentes, ce qui affecte à son tour l’intégration régionale et le commerce ».

Ce projet créera une région plus interconnectée, plus inclusive et plus prospère. Ainsi sont établies les bases d’une économie numérique florissante qui profitera aux entreprises et aux citoyens.

Projet soutenu par la Banque mondiale

Appuyant son optimisme, le directeur de la coopération économique et de l’intégration régionale de l’IGAD, le Dr Mohyeldeen Eltohami Taha, a décrit l’EARDIP comme une étape audacieuse vers une Afrique de l’Est plus connectée et intégrée.

« En travaillant ensemble, nous préparons le terrain pour une révolution numérique qui renforcera la résilience économique, améliorera la prestation de services et renforcera l’intégration régionale », a expliqué le Dr Taha.

Si le projet fonctionne comme prévu, le Dr Taha estime qu’il aura la capacité de donner aux populations d’Afrique de l’Est les outils dont elles ont besoin pour utiliser l’économie numérique mondiale.
S’exprimant au nom des bailleurs de fonds du projet, la spécialiste principale du développement numérique de la Banque mondiale, Mme Cecilia Paradi-Guilford, a déclaré : « La Banque mondiale est fière de soutenir l’EARDIP, car nous pensons que l’intégration numérique est essentielle pour libérer tout le potentiel de l’Afrique de l’Est ».

Promouvoir un accès équitable aux ressources numériques

Selon un rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le prix des forfaits de données de deux gigaoctets dans les pays côtiers et enclavés variait de 4,64 USD au Kenya à 21,06 USD au Soudan du Sud.

Intitulé « Mesurer le développement numérique : tendances des prix des TIC », le rapport montre que de nombreux pays enclavés de la région sont confrontés à un coût très élevé et à une qualité Internet inférieure. Ce qui entrave encore davantage l’accessibilité et le caractère abordable de l’Internet.

Le projet soutenu par la Banque mondiale vise à combler cette lacune en établissant un réseau numérique unifié et complet qui relie même les zones les plus isolées de la région. En outre, il vise à promouvoir un accès équitable aux ressources numériques et à faciliter la communication, le commerce et l’investissement transfrontaliers.

En réduisant le coût de l’accès à Internet et en améliorant les infrastructures, l’EARDIP devrait fournir à des millions de personnes, y compris celles des zones rurales et mal desservies, des services numériques abordables et fiables.

Harmoniser les politiques et réglementations

Le projet permettra d’harmoniser les politiques et réglementations numériques de la CAE, de faciliter les échanges et les communications transfrontalières, de favoriser une plus grande intégration régionale et d’accroître la coopération économique.

Alors que l’Afrique de l’Est s’appuie de plus en plus sur les plateformes numériques pour la communication, le commerce et les services publics, la région ne dispose pas des infrastructures de base nécessaires à la cybersécurité. En conséquence, la CAE numérisée est confrontée à des violations de données, au piratage informatique et aux cyberattaques.

Sans protections adéquates en place, la transformation numérique rapide peut entraîner des pertes financières importantes. Notamment, compromettre des informations sensibles et perturber des services essentiels tels que les services publics, les soins de santé, les banques, les transports et les opérations gouvernementales.

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