Nécessité d’avoir des infrastructures durables
La BAD souligne que la Grande île doit accélérer les réformes dans le domaine de l’énergie. Selon le rapport pays 2024 de l’institution financière de développement. L’objectif est d’accroître la compétitivité de l’économie du pays.
Le redressement de la Jirama, la compagnie nationale d’eau et d’électricité de Madagascar, est la principale cible de ces réformes. Cependant, elles nécessitent aussi la création d’un organisme de régulation du secteur de l’électricité ou encore la promotion des énergies renouvelables.
Selon la BAD, le réseau d’infrastructures de transport et d’énergie à Madagascar est ancien et peu développé. Le domaine de l’énergie demeure marqué par une faible disponibilité d’électricité à 33 % en 2023.
Cela est inférieur à la moyenne africaine de 50,6 %. Les investissements à plus grande échelle dans les secteurs à forte valeur ajoutée sont fortement entravés par cette situation. C’est pourquoi il est essentiel de fournir au pays des infrastructures durables, selon ces recommandations.
Ce n’est pas seulement la Banque africaine de développement qui met l’accent sur l’importance des réformes à réaliser dans le domaine de l’énergie. La Banque mondiale avait également déjà proposé des réformes pouvant être mises en place dans le cadre du Cadre de partenariat pays (CPF) 2023-2027, en proposant une approche à trois niveaux. Le Fonds monétaire international (FMI) considère par ailleurs l’importance de réformer le secteur de l’énergie, notamment la refonte de la Jirama. Selon cette institution, le manque de réformes structurelles et de gouvernance continuerait de faire souffrir les finances publiques et entraînerait une perte de confiance et d’investissements extérieurs.