Laboratoires comoriens : vers une meilleure synergie pour la recherche
La recherche scientifique aux Comores franchit une nouvelle étape avec la sélection de quatre laboratoires parmi 19 évalués dans trois grandes structures : l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape), le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) et l’Université des Comores (Udc).
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Comores Recherche, Innovation et Technologie » (Crit-Fspi), financé par l’Ambassade de France. Un atelier de vulgarisation des résultats s’est tenu à la Faculté des sciences et techniques (Fst) de l’université du pays. Cette rencontre a permis de partager les conclusions du rapport et de débattre des moyens à mettre en œuvre pour renforcer les capacités des instituts. « Cet atelier vise à vulgariser les rapports d’évaluation afin que tous les centres puissent s’aligner sur les recommandations et prétendre à des financements futurs », a expliqué Soulé Hamidou, doyen de la Fst.
Trois des quatre centres sélectionnés appartiennent à la Fst, témoignant du dynamisme de cette faculté. Soidrou Said Hassane, professeur à l’université des Comores, a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération interinstitutionnelle : « Nous devons mettre fin à la compétition stérile et favoriser une synergie entre les laboratoires pour maximiser les avancées scientifiques ».
Le projet Crit-Fspi bénéficie d’un financement global de 729 000 EUR, dont 180 000 EUR consacrés aux équipements. Ludovic Khamchane, attaché de coopération scientifique et universitaire à l’Ambassade, souligne que « ce programme représente une avancée essentielle pour doter les laboratoires de moyens techniques adaptés et favoriser le développement de la recherche ». Une dynamique qui pourrait transformer durablement le paysage scientifique du pays.