Santé et environnement : l’IRD prône l’intérêt de la recherche scientifique
Lors de sa visite dans la région indianocéanique, Valérie Verdier, la présidente-directrice générale de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) s’est entretenue avec ses équipes locales et les partenaires de l’Institut. Un échange pour discuter des enjeux scientifiques spécifiques et des actions à entreprendre dans cette région qui est une priorité géographique pour l’IRD.
Dans le cadre d’une réflexion globale sur son organisation dans la région indopacifique, l’IRD cherche à optimiser ses dispositifs de recherche. L’Institut prévoit également de structurer sa stratégie scientifique autour de thématiques telles que les océans, les littoraux et les ressources marines, le changement climatique, les risques environnementaux et la santé. Conformément à l’objectif 2.2 du Contrat d’objectifs, de moyens et de performance.
Accord-cadre historique entre l’IRD et La Réunion
Au cours de sa visite à La Réunion ce 02 mai 2023, Valérie Verdier a signé un accord-cadre avec la présidente de la Région Réunion, Huguette Bello, pour renforcer la coopération scientifique régionale. Cet accord-cadre, le premier du genre entre l’IRD et une collectivité d’Outre-mer, se concentre sur des domaines d’intérêt majeurs. À savoir l’adaptation des îles aux changements généraux, les transformations écologiques des systèmes insulaires et le renforcement des capacités des populations indianocéaniques.
L’IRD, présent à La Réunion depuis 1987, mène des travaux de recherche en partenariat avec les acteurs de l’enseignement supérieur local. Ses recherches portent sur la préservation de la biodiversité, le changement climatique, la santé des populations et l’évolution des sociétés. « L’accord-cadre permettra à notre Institut de renforcer la coopération scientifique régionale et la recherche pour le développement durable raisonné et concerté », souligne Mme Verdier. À noter qu’il sera accompagné d’un contrat d’objectifs et de moyens, du soutien financier de la région et des fonds européens FEDER dans le cadre du programme Horizon Europe.
Projet AfriCam Madagascar
Sur la Grande Île, le projet AfriCam Madagascar a été officiellement lancé en avril dernier avec un financement de 10 millions EUR de l’Agence française de développement (AFD). Il vise à développer et renforcer la surveillance des maladies zoonotiques prioritaires, telles que la fièvre de la Vallée du Rift, les maladies vectorielles, les pathogènes d’origine animale et la rage.
Le projet comprend 3 composantes. À savoir des études épidémiologiques et socioanthropologiques, des ateliers participatifs pour co-construire des écosystèmes résilients aux risques zoonotiques et le renforcement de la surveillance participative communautaire. AfriCam s’inscrit dans l’initiative internationale PREZODE (Preventing Zoonotic Disease Emergence). Ce projet adopte une approche participative en travaillant avec un consortium de partenaires. Le but étant de prévenir les risques d’émergence de zoonoses et promouvoir la santé humaine, animale et environnementale. AfriCam marque une avancée significative dans la lutte contre les maladies zoonotiques. Et ce, en contribuant à la prévention des pandémies futures et à la construction d’un avenir plus résilient.
Ianja Ny