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Audacieux projet d’extraction de gaz offshore à 5 milliards USD

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Audacieux projet d’extraction de gaz offshore à 5 milliards USD

Parallèlement aux efforts de monétisation du gaz, le Nigeria dirige d’importants projets de gazoducs pour l’extraction de gaz offshore. Le Nigeria évalue ses réserves à 203 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel.

Approvisionner durablement le marché européen en gaz

Le Nigeria est prêt à consolider sa position sur le marché pétrolier mondial en exploitant ses vastes réserves de gaz naturel grâce à une installation d’extraction de gaz offshore. Avec environ 203 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel, le pays se positionne stratégiquement comme l’un des principaux exportateurs de GNL sur les marchés mondiaux.

Le projet monumental d’expansion du Nigeria LNG Train 7, d’un coût de 5 milliards USD, est au cœur des ambitions du Nigeria. Cette initiative vise à augmenter la capacité de transformation de 35 %, passant de 22 millions de tonnes à 30 millions de tonnes par an.

Cette expansion permettra d’exporter des volumes de gaz plus importants vers des marchés en gaz, notamment en Europe, où le Nigeria a envoyé 9,4 milliards de mètres cubes de GNL rien qu’en 2023.

Le Nigeria comprend l’importance cruciale d’investissements importants dans les projets gaziers en eaux profondes et le développement des infrastructures pour accélérer les exportations et atteindre ses objectifs. Le prochain forum Invest in African Energy 2024, prévu à Paris les 14 et 15 mai, servira de plate-forme pour présenter les opportunités d’investissement nigérianes et africaines dans l’exploration en eaux profondes, la monétisation du gaz et les infrastructures intermédiaires.

Plan d’extraction de gaz offshore

Le Nigeria a réussi à attirer l’attention des grandes compagnies pétrolières internationales, qui se concentrent désormais davantage sur les projets offshore dans le pays. Shell, par exemple, a annoncé son intention d’augmenter ses investissements dans l’exploration en eaux profondes, avec un budget de 1 milliard USD prévu au cours de la prochaine décennie pour renforcer les approvisionnements en gaz du Nigeria.

Cependant, le Nigeria reconnaît qu’il est crucial de renforcer les infrastructures gazières pour exploiter pleinement son potentiel. La monétisation du gaz est une stratégie essentielle pour réduire le torchage du gaz.

Le pays vise à utiliser ce gaz torché pour produire de l’électricité, ce qui ouvre d’importantes opportunités en matière d’infrastructures de transformation du gaz en électricité. L’attribution de 48 sites de torchage de gaz à la commercialisation démontre l’engagement du Nigeria à développer son marché intérieur du gaz et à réduire les émissions de carbone.

Grands projets d’extraction à travers l’Afrique

Le Nigeria est engagé dans d’importants projets de gazoducs pour soutenir sa stratégie de monétisation du gaz. Parmi ces projets, on trouve le gazoduc Nigéria-Maroc, qui traverse 13 pays d’Afrique de l’Ouest et est crucial pour l’accès du Nigeria au marché européen. Ce projet attend actuellement une décision finale d’investissement. Parallèlement, le gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano (AKK) vise à améliorer le transport national du gaz, favorisant ainsi l’industrialisation et la création d’emplois. Sa date d’achèvement est prévue à la mi-2024.

Ces initiatives reflètent l’orientation du Nigeria vers une plus grande importance sur la scène mondiale dans le secteur pétrolier et gazier. Les parties prenantes s’attendent à une période de transformation caractérisée par l’amélioration des infrastructures, une augmentation des investissements et une croissance soutenue des exportations de GNL.

IOC doublent leur mise au large

Le Nigeria lance un appel aux investissements pour le secteur offshore, en mettant particulièrement l’accent sur l’exploration en eaux profondes et en envisageant un cycle de licences en 2024 pour attirer de nouveaux explorateurs. Shell répond à cet appel en annonçant son intention d’approfondir ses investissements dans les eaux profondes et de développer les réserves de gaz du Nigeria.

Les principales perspectives de Shell incluent l’allongement de la durée de vie du navire Bonga FPSO, le développement de ses actifs Bonga Nord, Bonga Sud-Ouest et Nnwa Doro, ainsi que la maturation de plusieurs projets prévus à court, moyen et long terme.

Total Energies a également démarré la production sur le site Offshore Gas Mining du champ d’Akpo West au large du Nigeria, ajoutant 14 000 barils de production de condensats par jour, suivis de 4 millions de mètres cubes de gaz supplémentaires par jour d’ici 2028.

Chevron intensifie également ses investissements dans l’espace en eaux profondes du Nigeria, avec des plans à venir pour réaliser l’acquisition de données sismiques dans plusieurs blocs en eaux profondes et étendre son projet de champ d’Agbami. La multinationale américaine est également entrée au capital d’Offshore Gas Mining OPL 215.

Ces efforts des sociétés pétrolières internationales offrent des opportunités aux entrepreneurs de forage offshore, aux prestataires de services et aux entreprises nationales pour jouer un rôle actif dans la renaissance des eaux profondes du Nigeria.

Infrastructure gazière suffisante est nécessaire

Le torchage du gaz, ayant brûlé environ 275 millions de pieds cubes par jour en 2023, a le potentiel de générer 1,125 GW d’électricité pour le pays, offrant ainsi des opportunités substantielles dans le domaine de la production d’électricité. La Commission nigériane de réglementation du pétrole attribue également 48 sites de torchage de gaz pour la commercialisation, dans le cadre des efforts visant à élargir le marché national du gaz et à décarboner les activités.

La production de gaz du Nigéria issue du plan d’exploitation de gaz offshore devrait atteindre 12,2 milliards de pieds cubes par jour d’ici 2030. Cette production est également tirée par de grands projets de gazoducs, notamment le gazoduc Nigéria-Maroc et le gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano (AKK). Le pipeline Nigéria-Maroc, capable de fournir 3 milliards de pieds cubes par jour, traverse 13 pays d’Afrique de l’Ouest et représente la voie permettant au Nigeria d’accéder au marché européen.

Les deux pays se sont rencontrés le mois dernier pour accélérer le développement du projet, en attendant une décision finale d’investissement. Parallèlement, le gazoduc AKK transporte quotidiennement jusqu’à 2 milliards de pieds cubes de gaz du sud au centre du Nigeria.

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