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AEW 2024 : Sommet sur le financement de l’énergie en Afrique

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AEW 2024 : Sommet sur le financement de l’énergie en Afrique

La Chambre africaine de l’énergie, en partenariat avec Afreximbank et S&P Global Commodity Insights, lance le African Energy Finance Summit lors de l’African Energy Week 2024. Cette plateforme vise à faciliter et renforcer les financements dans le secteur de l’énergie en Afrique, afin d’accélérer la transition vers la durabilité.

Objectif du sommet africain sur le financement de l’énergie

La conférence « African Energy Week: Invest in African Energy » se tiendra du 4 au 8 novembre 2024 au Cap, en Afrique du Sud. Cet événement annuel majeur pour le secteur énergétique du continent marquera le lancement du tout premier « African Energy Finance Summit ». Cette initiative fournit une plateforme propice à la conclusion d’accords financiers dans les domaines du pétrole, du gaz, des énergies renouvelables et des ressources minières stratégiques.

Le sommet africain sur le financement de l’énergie réunit une multitude d’acteurs financiers, des hauts dignitaires gouvernementaux, des représentants étatiques et des porteurs de projets. Son objectif est de mettre en relation les investisseurs avec les projets émergents, créant ainsi de nouvelles opportunités sur le continent. La conférence met en lumière l’importance du partenariat entre les secteurs financier et énergétique pour instaurer des environnements commerciaux attractifs.

Consolider les partenariats financiers énergétiques

Pour accomplir la transition énergétique et climatique, l’Afrique a besoin d’un financement annuel de plus de 200 milliards USD jusqu’en 2030. Le développement des projets énergétiques et la promotion de l’adoption de technologies vertes sont également indispensables. Toutefois, le continent est confronté à une lacune significative en termes d’investissements.

La région africaine n’attire que 3 % des financements climatiques mondiaux, dont seulement 14 % proviennent du secteur privé. Entre 2012 et 2021, les financements pour la transition énergétique par les pays du G20 et les banques multilatérales de développement ont atteint en moyenne 35 milliards USD par an.

Combler le déficit d’investissements dans l’énergie

Les nations s’engagent à exploiter leurs ressources afin de réduire l’inaccessibilité aux dispositifs énergétique d’ici 2030. En dépit des efforts vers la durabilité, l’exploitation du pétrole et du gaz reste au cœur de nombreux programmes de développement nationaux en Afrique.

Plusieurs pays tributaires du secteur pétrolier, tels que le Nigeria et l’Angola, sont solidement établis sur les marchés internationaux. Parallèlement, l’Algérie et l’Égypte déploient des efforts notables pour étendre leur présence sur ce marché. Tandis que d’autres pays émergent progressivement, au fur et à mesure que des découvertes révèlent des gisements à fort potentiel.

Perspectives dans le secteur énergétique africain

L’Afrique détient un potentiel considérable en matière de pétrole, de gaz et d’énergie renouvelable, offrant des opportunités lucratives. De plus, un nombre croissant de pays africains avancent dans ce domaine, ouvrant la voie à des perspectives prometteuses, telles que les solutions de financement dans les énergies vertes de Madagascar.

Potentiel du secteur des minéraux stratégiques

Possédant une réserve substantielle de divers minerais stratégiques, l’Afrique se positionne comme un acteur clé dans la transition énergétique mondiale. Des projets d’exploitation d’envergure mondiale s’y déploient, dont Eisenberg Rare Earth Minerals en Namibie, la mine congolaise Metalkol RTR et le gisement de lithium Bikita au Zimbabwe. À l’échelle mondiale, le continent détient des proportions significatives de ressources essentielles :

  • 85 % des ressources mondiales en manganèse
  • 80 % des ressources mondiales en platine et en chrome
  • 47 % des ressources mondiales en cobalt
  • 21 % des ressources mondiales en graphite

Ces ressources, indispensables à la fabrication de technologies vertes telles que les panneaux solaires, représentent un marché émergent pour le continent. Une véritable aubaine offrant ainsi une opportunité majeure pour stimuler l’économie locale et développer les infrastructures. Ce secteur constitue également une source de revenus pour de nombreux ménages africains.

Potentiel de l’énergie renouvelable

L’Afrique détient des ressources d’énergie renouvelables remarquables, offrant ainsi une opportunité significative pour lutter contre la précarité énergétique. Le continent dispose d’environ 40 % du potentiel planétaire de production d’énergie solaire, bien que les installations ne représentent que 1,48 % du total mondial. De même, le potentiel hydroélectrique de l’Afrique est estimé à 340 GW, mais seulement 11 % de cette capacité est exploitée à ce jour. Par ailleurs, le potentiel éolien annuel de l’Afrique atteint 180 000 TWh.

Ces données révèlent des occasions lucratives pour les promoteurs de projets d’énergie propre. Des initiatives telles que le programme sud-africain de producteurs indépendants d’énergie renouvelable ouvrent la voie à une augmentation des investissements privés dans ce secteur. Parallèlement, les initiatives visant à développer des projets d’hydrogène vert à grande échelle en Namibie et en Mauritanie sont sur le point d’aboutir à son apogée.

Émergence du secteur pétrolier et gazier

Plusieurs entreprises du secteur de l’exploration et de la production (E&P) ont récemment étendu leur présence dans le bassin d’Orange, estimé à 11 milliards de barils de réserves.

Depuis 2022, la Namibie enregistre huit découvertes majeures d’hydrocarbures dans cette région, stimulant ainsi ses ambitions de lancer sa première production pétrolière d’ici 2030. Ces trouvailles soulignent la capacité lucrative des investissements dans le secteur amont de l’industrie pétrolière en Afrique, évalués à des millions de dollars. Les plus remarquables sont :

  • Yakaar-Teranga au Sénégal, avec des réserves estimées à 20 billions de pieds cubes
  • Orca en Mauritanie
  • Eban-Akoma au Ghana avec 650 milliards de pieds cubes
  • Gaz de Mukuyu-2 au Zimbabwe

En Angola, ExxonMobil prévoit d’investir 15 milliards USD dans le pays, en réponse à l’amélioration des conditions favorables à l’exploration et au développement. TotalEnergies annonce une stratégie à long terme incluant le développement du champ pétrolier de Begonia, d’une valeur de 850 millions USD dans ce pays. Au Nigéria, cette multinationale française projette d’injecter 6 milliards USD, tandis que Shell veut investir 5 milliards USD. À l’échelle du continent, des efforts considérables sont entrepris pour attirer davantage d’investissements dans le secteur de l’énergie par le biais de réformes politiques.

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