Présidence malgache à la SADC : une chance à ne pas rater

Le secteur des services représente environ 50 % du PIB cumulé des pays membres de la SADC. Pourtant, Madagascar ne tire pas encore pleinement profit de ce potentiel régional.

La conférence organisée au siège de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo   (CCIA) ce 6 août 2025 a souligné les opportunités offertes par ce marché, mais aussi les efforts à fournir pour mieux s’y intégrer.

La SADC, qui regroupe 16 pays et plus de 370 millions d’habitants, pèse plus de 700 milliards de dollars en termes de PIB. Grâce au protocole sur le commerce des services adopté en 2012, sept secteurs prioritaires sont en cours de libéralisation : la finance, la communication, le transport, l’énergie, le tourisme, l’éducation et la construction.

Madagascar, membre depuis 2004, échange principalement avec l’Afrique du Sud, Maurice et le Mozambique. En 2023, les exportations malgaches vers la SADC se sont élevées à 160 millions USD, contre plus de 500 millions d’importations. Un déséquilibre que le pays souhaite corriger, notamment en misant sur les services.

Le Président du SADC Business Council, Gervais ATTA, a appelé à une action concrète. « Aujourd’hui, les échanges sont encore bloqués par des réglementations différentes entre les pays. Il faut harmoniser les règles et faciliter la libre circulation des services », a-t-il déclaré.

Le responsable  a également insisté sur l’importance de valoriser les produits malgaches sur les marchés régionaux. Selon lui, la présidence actuelle de Madagascar au sein de la SADC est une occasion stratégique. « C’est le moment de faire entendre notre voix et de défendre nos intérêts. Personne ne le fera à notre place » a-t-il ajouté.