Les quotas revus à la baisse pour préserver les stocks
Depuis l’an 2000, les quotas de pêche à la légine dans les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) étaient compris entre 5 800 et 6 500 tonnes par an, répartis principalement autour des îles Kerguelen et Crozet, situées au sud de la Réunion.
Récemment, la préfecture des Taaf a fixé un nouveau quota annuel de 4 780 tonnes pour la légine, valable jusqu’en 2028. Ce niveau est le plus bas jamais enregistré.
Cette décision suit les recommandations du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). Selon les scientifiques, le nombre de poissons juvéniles qui rejoignent les stocks adultes a fortement diminué depuis le début des années 2020. Cette baisse importante des stocks justifie la réduction des quotas.
Pour 2024, la pêche autorisée est réduite de 500 tonnes. En 2025, une nouvelle baisse de 830 tonnes est prévue, ce qui correspond à la capacité annuelle d’un navire.
Les cinq armements réunionnais spécialisés dans la pêche à la légine sont inquiets. Laurent Virapoullé, Directeur Général de Pêche Avenir, reconnaît : « Je pensais que les restrictions baisseraient, mais pas autant».
Selon les autorités « cette diminution des contingents risque de peser lourdement sur l’activité économique locale ». Les pêcheurs devront s’adapter à ces nouvelles règles pour assurer la préservation de la ressource et la pérennité de leur métier.