Relance du secteur sucrier : l’importation de main-d’œuvre étrangère en ligne de Mire

Lors de la 64ᵉ Assemblée générale de la Mauritius Cooperative Agricultural Federation Ltd (MCAF) à Réduit, Arvin Boolell, Ministre de l’Agro-industrie, a tiré la sonnette d’alarme sur la crise que traverse le secteur sucrier.w

Le manque de main-d’œuvre qualifiée est devenu un problème pressant, compromettant la production et la rentabilité des plantations. Pour répondre à cette situation, le Premier ministre Navin Ramgoolam a confirmé un prix garanti de Rs 35 000 (756 USD) la tonne de sucre pour soutenir les planteurs.

La production sucrière à Maurice a connu une chute, passant de 600 000 à 225 000 tonnes aujourd’hui. Ce déclin est attribué à plusieurs facteurs, notamment la perte de terres agricoles et le démantèlement du protocole sucre. Le nombre de travailleurs disponibles a également diminué, passant de 10 000 à environ 9 000, exacerbant ainsi la crise du secteur.

Arvin Boolell insiste sur l’importance de la diversité, de l’équité et de l’inclusion dans l’industrie. De plus, il encourage les planteurs à évaluer le potentiel de leurs terres, soulignant la nécessité d’une synergie entre le secteur corporatif et les producteurs. Face à un déficit significatif en main-d’œuvre, le Ministre annonce l’intention d’importer jusqu’à mille travailleurs étrangers pour relancer l’industrie, avec des discussions en cours avec la haute commission de l’Inde pour faciliter ce processus.

Fabrice David, Ministre junior à l’Agro-industrie, a pareillement abordé la possibilité de mécaniser certaines tâches, bien que des défis financiers et logistiques demeurent. Cette évolution est nécessaire pour moderniser le secteur, mais elle nécessite des investissements significatifs.

Kamlesh Seeam, Président de la MCAF indique que pour la campagne de coupe de 2025, les champs qui ne peuvent être mécanisés seront assurés par des travailleurs étrangers, garantissant ainsi la continuité de l’activité sucrière à Maurice.