Métaux critiques : Le Rwanda courtise les investisseurs miniers

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Métaux critiques : Le Rwanda courtise les investisseurs miniers

Le Rwanda cherche à attirer les investisseurs miniers en publiant un dossier d’investissement le 1er mai 2025. Ce projet cible dix blocs riches en cassitérite et coltan, avec des exigences sur la transformation locale, le développement communautaire et la gestion environnementale.

Le secteur minier est crucial pour l’économie rwandaise

Cette initiative vise à renforcer la transparence et à améliorer l’image du pays, malgré des accusations persistantes de pillage de ressources en RDC voisine. Cette situation a conduit à des sanctions internationales contre des acteurs clés du secteur minier rwandais.

Le secteur minier est crucial pour l’économie rwandaise, générant 1,7 milliard USD en 2024 et représentant près de 70 % des exportations nationales. Kigali mise sur une stratégie de positionnement comme hub minier régional, soutenue par des réformes pour :

  • Formaliser l’exploitation
  • Encourager la transformation locale
  • Garantir l’origine éthique des minerais

Par ailleurs, une déclaration conjointe récente entre la RDC, le Rwanda et les États-Unis vise à promouvoir une chaîne de valeur minière légale et transparente; Ce qui pourrait améliorer la coopération régionale et la légitimité du Rwanda sur la scène minière internationale.

Les principaux métaux critiques exploités au Rwanda

Les principaux métaux critiques exploités au Rwanda sont l’étain (cassitérite), le tantale (coltan), et le tungstène, regroupés sous l’appellation « 3T ». Ces métaux sont essentiels pour l’industrie électronique, notamment pour les condensateurs, les outils de coupe, et les implants médicaux.

Le Rwanda possède également un potentiel en lithium et terres rares, encore sous-exploité, avec des projets d’exploration en cours.

Les défis principaux pour la traçabilité des minerais au Rwanda

L’importante contrebande de minerais, notamment des « 3T » (cassitérite, coltan, tungstène) introduits illégalement depuis la RDC, estimée à 90 % des minerais exportés par le Rwanda, complique la vérification de leur origine légale.

Les limites du mécanisme ITSCI, censé garantir une chaîne de traçabilité fiable, mais qui selon l’ONG Global Witness, facilite parfois le blanchiment de minerais issus de mines contrôlées par des groupes armés ou exploités par le travail des enfants, en raison d’effectifs limités et de contrôles insuffisants.

La corruption et la collusion possibles entre certains agents de terrain et exploitants, qui compromettent l’intégrité des contrôles et l’étiquetage des minerais. La difficulté à empêcher le mélange de minerais légitimes avec des minerais de contrebande dans la chaîne d’approvisionnement, malgré les efforts pour formaliser et certifier les mines.

Pour y remédier, le Rwanda expérimente des technologies comme la blockchain afin d’améliorer la traçabilité du tantale, en garantissant une chaîne d’approvisionnement plus transparente et éthique, bien que l’efficacité de cette solution reste à confirmer face aux enjeux régionaux complexes.

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