La Côte d’Ivoire a levé avec succès 52,9 milliards de francs CFA (92 millions USD) sur le marché régional des titres publics de l’UEMOA lors d’une adjudication organisée le lundi 2 juin 2025 par UMOA-Titres. Cette opération visait initialement à mobiliser 50 milliards FCFA, mais a suscité un intérêt supérieur, avec des soumissions totalisant un taux de couverture de 119,8 %.
Détails de l’opération
L’émission portait sur quatre instruments financiers :
Bons du Trésor à 364 jours (échéance juin 2026) : Ces titres ont attiré le plus d’intérêt, avec 39,15 milliards FCFA levés sur 46,15 milliards demandés, pour un rendement moyen pondéré de 7,00 %.
Obligations du Trésor à 3 ans (échéance juin 2028) : Entièrement allouées à hauteur de 13,25 milliards FCFA, ces obligations offrent un taux d’intérêt fixe de 5,90 % et un rendement de 7,62 %.
Obligations du Trésor à 5 ans (échéance mai 2030) : Aucune soumission n’a été enregistrée pour ces titres, malgré un taux annoncé de 6,00 %.
Obligations du Trésor à 7 ans (échéance juin 2032) : Ces obligations ont mobilisé exactement les 500 millions FCFA demandés, avec un rendement de 7,49 %.
Répartition géographique des souscriptions
La participation a été majoritairement ivoirienne, avec 54,55 milliards FCFA proposés et 50,05 milliards retenus. Les autres pays de l’UEMOA ont contribué de manière plus modeste :
- Le Burkina Faso (2,6 milliards FCFA)
- Le Bénin (2,5 milliards FCFA)
- Le Sénégal (250 millions FCFA)
Le Mali, le Niger, la Guinée-Bissau et le Togo n’ont pas participé à cette adjudication.
Contexte financier
Cette levée de fonds s’inscrit dans une série d’opérations réussies par la Côte d’Ivoire sur le marché régional. Le 27 mai 2025, le pays a mobilisé 82,5 milliards FCFA lors d’une autre adjudication, dépassant son objectif initial de 75 milliards FCFA. De plus, au premier trimestre 2025, la Côte d’Ivoire a levé 1 506,77 milliards FCFA, représentant plus de la moitié des fonds mobilisés sur le marché primaire des titres publics de l’UEMOA.
Ces performances témoignent de la solidité de la signature ivoirienne et de la confiance des investisseurs dans la gestion financière du pays.