Le Mali a récemment réalisé une opération financière majeure en levant près de 44 milliards de francs CFA sur le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette levée dépasse les objectifs initiaux et témoigne de la confiance renouvelée des investisseurs envers la capacité du pays à mobiliser des ressources pour financer son développement.

Une émission simultanée d’instruments financiers diversifiés

L’opération a porté sur une émission simultanée de plusieurs instruments financiers, notamment des Bons assimilables du Trésor (BAT) à court terme et des Obligations assimilables du Trésor (OAT) à moyen terme, avec des maturités allant de 12 mois à 5 ans. Ces titres ont été très bien accueillis, avec des taux d’intérêt en légère hausse reflétant l’appétit des investisseurs pour la dette souveraine malienne.

Un taux de couverture élevé et une forte participation locale

Le taux de couverture de cette adjudication a dépassé les 100%, signe d’une forte demande. Environ 70% des souscriptions proviennent d’investisseurs maliens, ce qui illustre un intérêt croissant pour le financement intérieur et la mobilisation de l’épargne nationale au service du développement économique. Le reste des fonds a été apporté par des investisseurs de pays voisins comme la Guinée-Bissau, le Burkina Faso, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Un contexte économique et politique délicat mais une confiance maintenue

Cette réussite intervient malgré un contexte politique marqué par une transition militaire au Mali. Elle traduit la confiance des marchés dans la résilience de l’économie malienne et dans la politique économique engagée par les autorités. Le succès de cette opération est également un signal positif pour la stabilité macroéconomique et la rigueur budgétaire exigées pour maintenir cette confiance.

Une étape clé pour le financement des projets de développement

Les fonds levés permettront de financer le budget de l’État ainsi que des projets structurants à forte valeur ajoutée, contribuant ainsi à la dynamique de croissance économique prévue dans la région. Cette opération s’inscrit dans une tendance régionale où les États de l’UEMOA cherchent à mobiliser massivement les marchés financiers pour soutenir leurs ambitions de développement.