Le projet Grand Inga, situé sur le fleuve Congo en République démocratique du Congo, est envisagé comme le plus grand complexe hydroélectrique du monde, avec une capacité potentielle de production de 44 000 mégawatts. Ce méga-projet, avec sa première phase nommée Inga 3, est considéré comme un catalyseur majeur pour la transformation économique de la RDC et la sécurité énergétique de l’Afrique.
Engagement de la Banque mondiale
En octobre 2024, Albert Zeufack, représentant de la Banque mondiale en RDC, a officialisé la préparation d’un programme multi-phases d’un milliard USD destiné au développement du Grand Inga, incluant le barrage Inga III. Ce financement vise à :
- Couvrir une partie des coûts de mise en œuvre du projet
- Soutenir la reconception et l’exécution du projet
- Appuyer la structuration institutionnelle et la mobilisation de partenaires
Objectifs et impacts attendus
Le programme a pour ambition de :
- Transformer l’économie de la RDC en stimulant l’industrialisation et l’accès à l’électricité
- Renforcer la sécurité énergétique, avec une partie significative de l’électricité destinée à l’exportation vers d’autres pays africains
- Contribuer à la transition énergétique mondiale en augmentant la part des énergies renouvelables
État d’avancement et conditions
Malgré l’annonce de ce soutien, Inga 3 ne figure pas encore parmi les interventions officiellement approuvées par la Banque mondiale. Les discussions sont toutefois avancées et des accords préliminaires ont été obtenus avec le gouvernement congolais. L’approbation finale du Conseil d’administration de la Banque mondiale est attendue entre fin mai et début juin 2025.
Le coût total du projet Inga 3 est estimé à environ 14 milliards USD, ce qui signifie que la contribution de la Banque mondiale constitue un effet de levier pour attirer d’autres bailleurs et investisseurs privés.
Défis à relever
Le projet a connu de nombreux retards et révisions depuis des années, principalement en raison de défis techniques, financiers et institutionnels. La réussite du Grand Inga dépendra d’une gestion rigoureuse, d’une réforme du secteur énergétique congolais, et de la capacité à mobiliser des financements complémentaires.
