Les Émirats arabes unis (EAU) acceptent de cofinancer le projet du gazoduc africain atlantique, aux côtés de la Banque islamique de développement (BID) et du Fonds de l’OPEP pour le développement international. Ce gazoduc, long de près de 6800 km, reliera le Nigeria à l’Europe en traversant 13 pays d’Afrique de l’Ouest avant de se connecter au réseau gazier européen via l’Espagne.
Le plus long pipeline offshore au monde
Le projet, budgétisé à 25 milliards USD, vise à transporter entre 30 et 40 milliards de mètres cubes de gaz par an, ce qui en ferait le plus long pipeline offshore au monde. Il est conçu comme un levier majeur pour l’intégration régionale, la croissance économique et la réduction de la pauvreté énergétique en Afrique de l’Ouest. Tout en offrant à l’Europe une alternative stratégique pour diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz, notamment face aux tensions politiques.
Le Maroc et le Nigeria ont créé une coentreprise pour gérer le projet, qui débutera sa construction en 2025 avec des premières livraisons prévues dès 2029. Le groupe chinois Jingye Steel est engagé pour fournir les conduites, et les premiers appels d’offres sont attendus cette année.
Relever les défis énergétiques et climatiques
Les États-Unis manifestent également un intérêt pour investir dans ce projet, ce qui pourrait accélérer sa réalisation. Le projet s’inscrit dans une dynamique de coopération Sud-Sud, illustrant la volonté des pays africains de développer des infrastructures communes pour relever les défis énergétiques et climatiques.
L’association des EAU au gazoduc africain atlantique renforce le financement et la coopération internationale autour de ce projet stratégique. Celui-ci vise à transformer le paysage énergétique de l’Afrique de l’Ouest et à offrir une nouvelle source d’énergie à l’Europe.
Quels secteurs industriels bénéficieront des infrastructures énergétiques ?
Les secteurs industriels qui bénéficieront le plus des infrastructures énergétiques du gazoduc africain atlantique sont principalement :
Industrie lourde et manufacturière : L’accès accru au gaz naturel permettra de réduire les coûts énergétiques, favorisant la modernisation et la compétitivité des industries locales dans les pays traversés. Notamment au Maroc qui vise à devenir un hub énergétique régional.
Production d’engrais et agro-industrie : Le gaz naturel est une matière première clé pour la fabrication d’engrais. Ce qui stimulera l’agriculture et l’agro-business dans les pays sahéliens comme le Niger, le Mali, et le Burkina Faso, favorisant ainsi l’industrialisation de ces secteurs énergivores.
Construction et maintenance des infrastructures : La construction du gazoduc et des installations associées créera des milliers d’emplois dans la construction, la maintenance et la gestion des infrastructures gazières, dynamisant ces secteurs dans plusieurs pays.
Production d’électricité : Le gaz naturel acheminé permettra de dynamiser la production électrique, améliorant la stabilité des réseaux et facilitant l’électrification dans la région. Ce qui bénéficie directement aux industries dépendantes d’une énergie fiable.
