Ce partenariat énergétique entre l’Angola et les États-Unis illustre une dynamique de coopération stratégique visant à valoriser les ressources naturelles angolaises, promouvoir la transition énergétique et soutenir le développement économique régional.
Une coopération bilatérale renforcée à Washington
Le 11 juin 2025, une rencontre de haut niveau s’est tenue à Washington entre le ministre angolais des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz, Diamantino Azevedo, et le secrétaire américain à l’Énergie, Chris Wright. Cette réunion, en présence de l’ambassadeur d’Angola aux États-Unis, Agostinho Van-Dùnem, a permis de réaffirmer la volonté des deux pays de renforcer leur coopération dans les secteurs du pétrole, du gaz, des minéraux critiques et des énergies renouvelables.
Un partenariat centré sur les hydrocarbures et les énergies renouvelables
L’Angola, riche de plus de neuf milliards de barils de pétrole prouvés et de 11 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel, dévoile des opportunités d’investissement évaluées à 60 milliards USD via son Agence nationale du pétrole, du gaz et des biocarburants (ANPG). Le pays prépare un nouveau cycle d’octroi de licences pour des blocs pétroliers stratégiques, avec une forte implication des entreprises américaines telles qu’ExxonMobil et Chevron, qui poursuivent leurs activités d’exploration et de production.
Parallèlement, l’Angola s’engage dans la diversification de son mix énergétique en attirant des investissements américains dans les projets solaires et d’hydrogène vert. La raffinerie de Cabinda, un projet de 920 millions USD, avance grâce à la participation d’entreprises américaines spécialisées dans l’ingénierie et l’approvisionnement.
Soutien américain aux infrastructures énergétiques et régionales
Les États-Unis soutiennent également le développement d’infrastructures clés, notamment le corridor de Lobito, qui relie le port angolais à la Zambie et à la RDC. Ce corridor, appuyé par Washington, devrait accélérer le transport d’énergie et stimuler l’industrialisation régionale.
En outre, la Banque d’Export-Import des États-Unis (EXIM) a approuvé un prêt direct de 1,6 milliard USD pour la construction de 65 mini-réseaux solaires photovoltaïques avec stockage d’énergie, destinés à alimenter des systèmes d’eau potable dans plusieurs provinces du sud de l’Angola. Ce projet s’inscrit dans la stratégie américaine de promotion des énergies renouvelables et du développement durable en Afrique subsaharienne.
Perspectives économiques et diplomatiques
Cette coopération énergétique s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement des relations économiques et diplomatiques entre l’Angola et les États-Unis. La visite du président Joe Biden en Angola en décembre 2024 a été un signal fort pour encourager les investissements américains, notamment dans la transition énergétique et les infrastructures.