L’Afrique du Sud a proposé un accord commercial majeur avec les États-Unis. Cet accord comprend l’achat de gaz naturel liquéfié (GNL) américain pour un montant estimé entre 9 et 12 milliards USD sur dix ans. Ce contrat prévoit l’importation annuelle de 75 à 100 pétajoules (PJ) de GNL, soit environ 75 à 100 millions de mètres cubes par an, sur une période de dix ans.
Stabiliser le secteur énergétique sud-africain
Cet accord vise à stabiliser le secteur énergétique sud-africain, confronté à des pénuries d’électricité et à une dépendance actuelle au gazoduc en provenance du Mozambique, dont les réserves pourraient s’épuiser prochainement. En parallèle, les États-Unis s’engagent à investir dans les infrastructures gazières sud-africaines. Notamment dans des technologies clés comme la fracturation hydraulique, afin de développer la production locale de gaz.
Obtenir des avantages commerciaux
En contrepartie, l’Afrique du Sud cherche à obtenir des avantages commerciaux importants sur le marché américain. Elle propose un quota annuel d’exportation de 40 000 véhicules vers les États-Unis exonérés de droits de douane, ainsi que des exemptions sur 385 000 tonnes d’acier et 132 000 tonnes d’aluminium exportées vers ce pays. Ces mesures visent à protéger et dynamiser le secteur industriel sud-africain, notamment l’automobile, qui est menacé par les droits de douane américains récemment imposés.
Renforcer les relations commerciales entre les deux pays
L’accord s’inscrit dans un contexte de renforcement des relations commerciales entre les deux pays. Après des tensions et des négociations entre les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa et américain Donald Trump, notamment lors d’une rencontre à Washington le 21 mai 2025. Cette initiative vise aussi à atténuer le déficit commercial sud-africain avec les États-Unis et relancer les échanges bilatéraux dans un cadre plus favorable.
En résumé, l’Afrique du Sud propose d’importer du gaz naturel liquéfié des États-Unis pour sécuriser son approvisionnement énergétique. En échange, elle demande des accès privilégiés au marché américain pour ses exportations automobiles, sidérurgiques et d’aluminium, dans le cadre d’un accord commercial de dix ans.