Donald Trump reçoit ce mardi 6 mai Mark Carney, le nouveau Premier ministre canadien élu sur la promesse de tenir tête au président américain. La rencontre s’annonce tendue, Carney devant négocier prudemment pour obtenir un compromis commercial sans braquer Trump, qui se considère en position de force après avoir suspendu la menace de droits de douane généralisés sur le Canada.
Redéfinir les relations entre les deux pays
Mark Carney affirme que l’ancienne relation d’intégration croissante entre les deux pays est terminée et qu’il s’agit désormais de définir comment coopérer à l’avenir. Trump, plus conciliant que face à son prédécesseur Trudeau, espère conclure un accord rapidement. Cette entrevue servira aussi de baromètre avant le sommet du G7 prévu au Canada en juin.
Les points principaux de discussion
- Les pressions commerciales immédiates, notamment les droits de douane imposés par les États-Unis sur le Canada, et la volonté de Trump de corriger le déséquilibre commercial perçu.
- Les futures relations économiques et de sécurité entre les deux nations souveraines, avec une volonté de définir une nouvelle forme de coopération après la fin de l’intégration croissante passée.
- La souveraineté du Canada face aux menaces d’annexion répétées de Trump, qui a évoqué l’idée de faire du Canada le 51e État américain, sujet que Trump maintiendra probablement à l’ordre du jour.
- La lutte contre des enjeux bilatéraux tels que l’immigration clandestine et le trafic de fentanyl restent des sujets clés de coopération.
- La renégociation prochaine de l’accord de libre-échange, un enjeu majeur à moyen terme.
Mark Carney cherche à maintenir un dialogue pragmatique malgré les tensions, tandis que Trump alterne entre menaces et appels à la coopération.
Comment Donald Trump pourrait-il réagir ?
Donald Trump pourrait réagir aux promesses de Mark Carney avec un mélange de prudence et de fermeté. Trump se considère en position de force, ayant suspendu la menace de droits de douane généralisés, mais il reste méfiant et pourrait maintenir une posture agressive. Notamment en rappelant ses critiques sur le Canada qu’il qualifie de « régime communiste » se nourrissant des États-Unis. Il a aussi évoqué l’idée que le Canada pourrait devenir le 51e État américain, une provocation qu’il pourrait continuer à utiliser pour mettre la pression.
Cependant, Trump a montré un ton plus conciliant envers Carney, le qualifiant d’« homme très sympathique » et semblant ouvert à un accord rapide, ce qui laisse une marge pour un compromis pragmatique. Trump pourrait donc chercher à conclure un accord commercial rapidement, tout en restant ferme sur ses exigences, notamment sur la renégociation de l’accord de libre-échange.