Du 9 au 11 juillet 2025, Washington accueille un mini-sommet inédit entre le Président américain Donald Trump et cinq chefs d’État africains, marquant une étape importante dans les relations entre les États-Unis et le continent africain.
Un sommet symbolique après une période d’éloignement
Ce sommet est la première grande initiative africaine de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025. Contrairement à son premier mandat (2017-2021) où l’Afrique avait été largement négligée, cette rencontre témoigne d’un changement de cap, même si l’Afrique reste encore marginale dans la stratégie globale américaine.
Les participants et les enjeux du sommet
Les dirigeants africains invités sont les présidents du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Liberia, de la Mauritanie et du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye représentant ce dernier pays. Les discussions porteront principalement sur les opportunités économiques, notamment dans le secteur stratégique des minéraux en Afrique de l’Ouest, ainsi que sur les questions de sécurité régionale.
Contexte diplomatique et budgétaire
Ce sommet intervient dans un contexte de réduction drastique du budget du Département d’État américain, qui devrait être divisé presque par deux entre 2025 et 2026, entraînant la fermeture de plusieurs ambassades en Afrique, notamment au Soudan du Sud, en Érythrée, au Lesotho, en République centrafricaine, au Congo et en Gambie. Cette politique budgétaire contraste avec l’ambition affichée lors du sommet.
Réactions africaines et perspectives
Lors du récent Business Forum États-Unis-Afrique à Luanda, plusieurs dirigeants africains ont exprimé leur mécontentement face aux politiques américaines, notamment les restrictions migratoires et les droits de douane punitifs imposés par Washington. Ce mini-sommet pourrait être une occasion pour Trump de réajuster sa politique africaine et de renforcer des partenariats dits « gagnant-gagnant », en privilégiant les investissements privés.
Vers un sommet plus large en septembre
Un sommet plus large entre les États-Unis et l’Afrique est déjà en préparation pour septembre 2025 à New York, ce qui laisse entrevoir une volonté américaine de relancer ses relations avec le continent sur plusieurs fronts.
Ce mini-sommet à Washington s’inscrit donc dans une dynamique complexe, entre volonté de réengagement et contraintes budgétaires, dans un contexte géopolitique marqué par la concurrence accrue de la Chine et de la Russie en Afrique. Il pourrait constituer un moment clé pour redéfinir les relations entre les États-Unis et l’Afrique dans les années à venir.