Pour répondre efficacement aux défis climatiques, l’Union africaine appelle à un engagement renforcé des États membres et des partenaires internationaux pour financer les services météorologiques et climatiques.
Contexte et enjeux du financement climatique en Afrique
L’Union africaine (UA) a récemment souligné l’urgence d’accroître les investissements dans les services météorologiques et climatiques, essentiels pour faire face aux effets dévastateurs du changement climatique sur le continent. Ces effets incluent la perte de biodiversité, la raréfaction des ressources hydriques et la baisse de la production agricole, des secteurs cruciaux pour le développement africain.
En Afrique subsaharienne, entre 55 % et 62 % de la population active dépend de l’agriculture, un secteur très vulnérable car 95 % des terres cultivées reposent sur les précipitations naturelles, ce qui accentue la fragilité face aux perturbations climatiques.
Appel à l’action lors du forum ClimSA et SEWA
Lors du forum conjoint des programmes ClimSA (Services climatiques et applications connexes intra-ACP) et SEWA (Espace pour l’alerte précoce en Afrique), tenu à Windhoek en Namibie, la Commission de l’UA a exhorté les États membres à adopter des solutions innovantes pour renforcer la résilience climatique du continent.
Moses Vilakati, commissaire en charge de l’agriculture, du développement rural et de l’environnement durable, a insisté sur la nécessité d’investir davantage dans les services climatiques pour mieux anticiper et gérer les risques liés au climat.
Importance des services climatiques pour la sécurité alimentaire et la résilience
Les services climatiques jouent un rôle clé dans la réduction des risques liés au changement climatique, notamment en améliorant les systèmes d’alerte précoce et en fournissant des données fiables pour l’adaptation. Ils sont indispensables pour soutenir la sécurité alimentaire, la gestion des ressources naturelles et la protection des moyens de subsistance des populations vulnérables.
Le renforcement de ces services contribue également à la mise en œuvre des stratégies continentales telles que le Programme agricole africain global (CAADP), qui vise à transformer les systèmes alimentaires africains en augmentant la production durable et en renforçant la gouvernance agricole.
Défis et perspectives du financement climatique en Afrique
Malgré l’importance reconnue des services climatiques, le financement dédié reste insuffisant. Les besoins en financement climatique en Afrique, notamment dans les régions comme l’UEMOA, dépassent largement les ressources disponibles, avec un important déficit à combler entre les besoins estimés et les flux financiers reçus.
L’UA, en collaboration avec des partenaires comme la Banque africaine de développement et les Nations unies, organise des événements et initiatives pour mobiliser davantage de fonds publics et privés en faveur de l’adaptation au climat et de la croissance verte.
Vers une mobilisation accrue des ressources
Pour répondre efficacement aux défis climatiques, l’Union africaine appelle à un engagement renforcé des États membres et des partenaires internationaux pour financer les services météorologiques et climatiques. Cette mobilisation est cruciale pour protéger les populations, soutenir les secteurs économiques vulnérables et assurer un développement durable et résilient face au changement climatique.
