Un forum africain majeur sur le droit des affaires se tiendra à Abidjan le 26 mai 2025. Organisé autour du thème « Ressourcer l’ALSF pour autonomiser le développement durable de l’Afrique », l’événement réunira dirigeants politiques, juristes, bailleurs de fonds et institutions internationales.
Objectifs et contexte
Ce forum vise à repenser l’autonomie juridique du continent africain, particulièrement en matière de droit des affaires, à un moment où les États africains cherchent à :
- Sécuriser leurs contrats
- Négocier plus efficacement avec les investisseurs
- Renforcer leurs capacités à défendre leurs intérêts économiques
L’initiative est portée par la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), un instrument clé créé pour aider les pays africains à mieux négocier les contrats, à restructurer leurs dettes et à gérer des partenariats complexes, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et des ressources naturelles.
Participants annoncés
Des personnalités de premier plan sont attendues, dont :
- Akinwumi Adesina (président de la Banque africaine de développement)
- Claver Gatete (secrétaire exécutif de la CEA)
- Thabo Mbeki (ancien Président sud-africain)
- Sahle-Work Zewde (Présidente de l’Éthiopie)
Enjeux et thématiques
Le forum abordera trois axes majeurs :
- La pérennisation du financement de l’ALSF
- La bonne gouvernance contractuelle
- Les enjeux juridiques liés au développement durable
Parmi les thèmes spécifiques figurent :
- Les clauses environnementales dans les contrats miniers
- Les mécanismes de partage de production pétrolière
- Le rôle du droit dans la transition énergétique
Importance stratégique
La tenue de ce forum à Abidjan, coïncide avec les Assemblées annuelles de la BAD et une période de renforcement institutionnel majeur pour la région. L’événement s’inscrit dans un contexte de multiplication des contentieux et de complexification des négociations contractuelles. Cela souligne la nécessité pour les États africains de disposer de ressources humaines et institutionnelles adaptées pour défendre leur souveraineté juridique et économique.
Ce rendez-vous devrait marquer un tournant dans la réflexion sur la souveraineté juridique africaine et la capacité des États à structurer des transactions complexes tout en évitant les pièges d’une dette insoutenable.