Des avancées et des défis persistants pour l’Accf
Depuis six ans, l’Association comorienne contre le cancer chez la femme (Accf) multiplie les actions de prévention.
Ce 27 septembre, sa Présidente Zahara Abdallah a lancé une nouvelle édition de « Octobre rose », une campagne dédiée à la lutte contre le cancer du sein.
Cette maladie touche de nombreuses Comoriennes et reste la première cause de mortalité liée au cancer. Un dépistage réalisé tôt offre pourtant de grandes chances de guérison, dépassant 90 %. D’où l’importance de sensibiliser les femmes et de faciliter l’accès aux examens.
Depuis 2019, l’association a animé plus d’une centaine de causeries dans différentes régions, organisé des milliers de mammographies et échographies mammaires, et suivi plusieurs patientes grâce à ses campagnes annuelles. Chaque édition rassemble en moyenne 150 consultations, un effort significatif malgré des moyens limités.
L’Accf se heurte toutefois à des difficultés majeures. L’interruption de la convention sanitaire avec Maurice bloque l’évacuation de malades nécessitant des soins spécialisés. De nombreuses patientes attendent encore une solution. L’organisation réclame une reprise rapide de cette coopération afin de sauver des vies.
Le pays souffre également d’un manque criant d’infrastructures adaptées. Faute de laboratoire d’anatomopathologie, les échantillons doivent partir à l’étranger, ce qui alourdit les dépenses pour les familles. La disparition du service autrefois disponible à l’hôpital El-Maarouf accentue cette fragilité. L’Accf presse les autorités sanitaires de renforcer la prise en charge locale pour garantir dignité et accompagnement aux malades.
Pour l’édition en cours, l’association prend en charge les mammographies des femmes de Mwali, une île encore dépourvue d’imagerie médicale. Ce dernier prépare également de nouveaux projets : collaboration avec l’Inrape, ouverture d’une antenne en France, lancement d’un site internet et acquisition de bustes pédagogiques destinés à l’apprentissage de l’autopalpation.
